Les forces vives, le retour !
Chaque vendredi apporte désormais dans notre cité "qui a perdu ses forces vives", comme le disait précisément Seb' Jum' hier soir, une radieuse lueur.
Cette lueur, ce bonheur tout simple, augurant d'un paisible début de week-end, nous le recevons via "Les Infos" qui nous révèlent, semaine après semaine, les petits plats préférés de nos élus.
Car, finalement, le bonheur n'est-il pas dans la cuisine ?
Aujourd'hui, c'est Emmanuelle qui s'y colle, avec une salade de chèvre chaud (serait-ce dû à la présence, il y a peu de Notre Dame du Chabichou sur notre port ?) si, si, et cela sans prétention !
J'en entends déjà d'ici :
Ah ! parce que c'est de la cuisine ça ?
Pour moi aussi, rassurez-vous, ce genre de salade, c'est le truc qu'on bricole quand on n'a pas le temps ou pas trop d'imagination, ou bien quand on cumule les deux manques. Enfin, puisque Dieppe a perdu ses forces vives, il faut composer avec la salade !
Remarquez, je la comprends, Manu, elle n'a pas trop eu le temps ces jours derniers, vu qu'elle s'est payé, bâton de pèlerin en prime sur la poussette, le tour des écoles de Dieppe pour s'enquérir des travaux à y réaliser.
Tout ça dans la plus grande discrétion, sans rien dire à personne, que même les instits, ils ne s'en souviennent plus, les ingrats.
En tout cas, Manu, elle vole pas son indemnité de fonction, au prix où sont les transports doux... et le fromage de chèvre !
Enfin, en ce qui concerne sa prestation culinairement médiatique, il y a des moments où il faut savoir dire non Manu ! Mais cela trahit aussi la petite faiblesse de débutante, et ce n'en est que plus touchant .
C'est Pierre Verbraeken, un ancien rédac'chef aux Infos, qui me disait autrefois : "quand on n'a rien à dire, il vaut mieux ne rien dire ! ".
Depuis, j'en ai fait ma règle de conduite et d'écriture. En effet, vous me l'accorderez, sur ce pimpant blog, vous avez plus de scoops ébouriffants et de pertinentes analyses qu'ailleurs, gourmands d'infos chocs que vous êtes !
Belle loi journalistique mais qui n'est pas une évidence, semble-t-il.
Bon, ben les nouvelles forces vives, elles étaient un peu flasques hier soir dans la mairie...euh ! pardon, "la maison communale déconstruite".
Y'avait pas que la maison de déconstruite, d'ailleurs ! L'ambiance aussi.
Dites donc, ça roupillait sec autour de la table ! Y compris dans l'assemblée, quelques supporters brisant de temps en temps une torpeur contagieuse,
(Y'avait rien de bien intéressant à la télé, et en attendant les boulodromes et le beau temps pourquoi ne pas aller au spectacle dans la maison commune et se la jouer "démocratie participative" comme d'hab' ) .
A part le Tatav' qui a compris que c'était son heure de gloire avec le projet "Natura 2000", et qui en a fait des tonnes rien que pour le Seb',
le reste de la troupe majoritaire, était soit muette, soit étrangement flappie.
Le Tatav, il en a mis plein la vue au pauvre Jacqounet Boudier de la Verdoyance, pour bien lui montrer combien il était d'accord avec le Chef, et combien la Guerre des Boutons, elle est déclarée.
Parole de Chanoine de l'Estran, malgré la mise en refrain du traditionnel vert couplet : "on ne doit pas sacrifier l'environnement à l'économie, ", la délibération sur Natura 2000, fut votée avec en plus les félicitations de Seb'. Il aime bien féliciter ses vieux grognards, le Seb', ça leur redonne un coup de lustre sur l'ego et ça mange pas de pain.
Alors, se sentant pousser les ailes de la rhétorique enflammée sous la chemise, le maître des grands et petits ridins, s'est emballé comme un fougueux cheval et a cru bon la ramener plus tard sur la gratuité du parking de la Rotonde, en arguant que c'était mieux, la gratuité, pour les gens qui avaient des cabines sur le front de mer.
Le peuple des cabines qui s'offre un p'tit Sam Suffit sur le front de mer à 600€ pour la saison t'en sera éternellement reconnaissant, Tatav', Eddy Leveau et son adorée en tête !
Quant aux autres, ceux qui n'ont qu'une serviette de plage et une Twingo à garer , on espère que les cat' cat' dudit peuple ne piqueront pas toute la place !
Moi, Pandora, à l'écoute du moindre signe révélateur, j'ai cependant cru percevoir une infime lassitude chez notre Seb'.
Normal, la pression retombe.
Etre maire en résistance est un effort de chaque seconde, et il en faut des artifices pour dissimuler une fatigue légère mais cependant bien compréhensible quand on en fait tant et tant pour la Cité.
Hier soir, dans un long discours musclé, l'Homme a posé fermement les jalons de ses objectifs. (Il faudra s'y habituer à ses longs discours fermes et musclés en intro. )
Puis, avec la tranquilité du devoir accompli, les interventions des adjoints n'étant que de la figuration, puisque tout avait déjà été dit en préambule, notre maire en résistance s'est doucement laissé aller à une petite décompression salutaire en se vautrant sur la table et passant ses mains pleines de doigts sur son beau visage un peu défait, ou dans sa chevelure rebelle, écorchant les textes qu'il devait encore lire... Attention !
Il est des signes qui ne trompent pas !
Cependant, malgré les apparences, la cogitation était toujours à son paroxysme, quelques a-partés avec ses voisins les plus proches venaient le confirmer.
Il faudra envisager le cocktail polyvitaminé, pour les coups de pompes post "pose de première pierre", mon Seb' !
Et puis, en dehors du Tatav', cette trépidante majorité chargée de restaurer une ville qui rayonnera désormais grâce à la mise en oeuvre d'une "collectivité du quotidien", elle était bien avachie, à l'image d'un désespérant dress-code.
Alors, quoi, les forces vives, on a un coup de mou ?
Notre préposée aux saisons a écouté son horloge chronobiologique sur le coup de 19h30 et a levé ses kickeursses, fatiguée par tant de mots, tant de guerres à venir, tant de résistances à vaincre, que son jean s'en est retrouvé troué, et sa chemise toute pantelante et béante. Il est des moments où, même les plus combattantes en ont ras la casquette à l'heure des "Guignols de l'Info"
Toute vouée à la déco de la ville , notre Beate a déniché dans les petites échoppes de commerce équitable dont elle a le secret ,une djellabah très hippie chic", sur jean assorti, tenue que ne renieraient pas quelques soixante- huitards attardés dans les colonnes du "Paris Normandie".
Heureusement qu'on est le 30 mai, parce que moi, de mai 68, j'en ai une indigestion ! Les commémorations, ce n'est pas qu'un truc de Sarko. Tout le monde aime bien se refaire l'Histoire en l'arrangeant à sa façon, ce mois-ci en fut la preuve.
J'ai adoré, au passage, les souvenirs de Chris Cuv' alors jeune enseignant étudiant :
" A Rouen, on s'est efforcé de ne pas créer de mixité entre le mouvement étudiant libertaire et le mouvement ouvrier revendicatif. (...) Dans la région rouennaise, on avait établi un cordon sanitaire ! "
Ben dis donc, le Chris Cuv' on comprend mieux maintenant le "je ne tire pas les ficelles". Déjà, en mai 68, il séparait le bon grain de l'ivraie, les bons ouvriers des vilains étudiants. Et Chris' tirait, non pas des ficelles, mais carrément un cordon sanitaire !
Ben, alors, s'il y a cordon sanitaire, c'est qu'il y a contagion possible, c'est que les étudiants, c'était un peu la peste,
la chienlit comme le disait le Général de Gaulle.
Merci en tout cas, pour cette anecdote éloquente sur les forces vives en action et la conception de la démocratie chez notre Chris' Cuv'.
Mais revenons au dress code d'hier soir en "maison communale déconstruite".
Parmi tant d'avachissement des forces vives, Marie Cath, elle, rutilait.
Je ne sais pas si elle est copine avec Corinne, la reine du mégaphone, en tout cas, elles se sont donné le mot pour le Régé Color.
A moins qu'elles ne se fassent des après-midi de filles dans la salle de bains, avec pose de couleur, et tout et tout. Bon, c'est charmant, ça leur donne un petit côté juvénile : genre style, Mylène Farmer, ce qui relève d'une bonne volonté que Seb' devrait récompenser, à mon humble avis.
Moi, je dis qu'il faut signaler tous ces méritoires efforts, parce que, à bien y regarder, du côté des dames, à part Annie, vêtue d'une veste lin gris ceinturée, chaussée de sandales noires à talons décentrés (très très tendance à défaut d'être facile pour marcher, j'en sais quelque chose, je viens de succomber à une paire de Jimmy Choo du même genre! ), mais très classe, comme toujours !
La fripe municipale n'est pas top glamour !
Tandis que les forces vives donnent toujours dans l'avachi, le chiffon est roi et la chaussure informe est en résidence permanente. La maison a beau être, dixit le big Boss, déconstruite, c'est pas une raison pour s'habiller comme pour traîner chez soi....à moins que ça fasse près du bon peuple, et franc du collier, mais, en tout cas, pas franchement respectueux !
L'élégance du dress-code est un respect que l'on doit aux autres, en plus, quand on a des indemnités pour ça, on s'y met, vu ?
Côté Messieurs, ce n'était guère plus encourageant : tout lemonde en bras de chemise, sauf Hugh, habillé comme un sou neuf, et Fred, qui décidément s'habitue aux devoirs de sa position puisqu'il est resté en veste jusqu'au bout de la night .
Le Fred, il a compris, lui, que le conseil municipal c'est pas pareil que la troisième mi-temps au rugby. A real gentleman n'est-il pas ?
L'empreinte de l'ancienne tenante de la fonction planerait-elle à ce point sur notre adjoint à la culture ?
Enfin, un scoop ! Seb' ne maîtrise pas tout:
Voilà, qu'il se fend d'une félicitation aux saisons culturelles pour un travail qui avait été mené par...l'ancienne adjointe à la culture, justement !
Mais "en lousdé" ,Seb' ?
Et puis, hilarant non, de voter favorablement pour un compte administratif, refusé lorsqu'ils étaient dans l'opposition....
Sur le parvis de la maison communale déconstruite, la vie reprend ses droits et les grands muets de l'instant d'avant retrouvent la parole, tandis que Pandora s'enfonce dans les ruelles sombres de la ville, pour retrouver sa Trabant. Chut ! Pandora va écrire....
Les dessous chics et chocs de Pandora :
Trop de bons- points tuent les bons-points !
Seb' a tenu à récompenser la performance de Tatav' sur Natura 2000.
Il lui a préparé une affiche "collector" datant de la toute jeune URSS des années vingt, quand, à la mort de Lénine, le petit Joseph Staline prenait les rênes de la démocratie dérivée de ce nom, en mains.
Pas fou, Seb' a aussi pensé que cela donnerait des idées au Tatav'pour la traque aux goêlands dieppois, goêlands de choix.
Rien que pour vous, Pandora, s'est glissée dans le cabinet de curiosités de chez Seb'. ..et voilà le travail !
On murmure que Jacqounet Boudier est Vert...de rage !
Allez, Boujou,
Pandora