Fêtées une journée...

Publié le par pandora

Ouiiii ! c'est aujourd'hui LA journée de la Femme ! En même temps, c'est le mardi-gras.

 

Moi je trouve que 2011 fait très bien les choses.

 

Le 1er mai un dimanche, le 8 mai itou... et puis ce 8 mars qui cumule journée de la  Femme et mardi-gras, il fallait bien un jour que cette concomitance très pertinente existât.

 

Parce que, franchement, cette journée des femmes qui n'a pas pu vous échapper tellement les medias se sont précipités dessus comme la vérole sur le haut clergé breton, franchement dis-je, tout cela est une mascarade.

 

Mascarade avec un alibi humaniste : ce ne sont pas les meilleures, loin s'en faut !

 

Autrefois, enfin, il ya une quarantaine d'années, on disait chez les féministes et j'en  faisais partie :

 "Fêtées une journée, exploitées toute l'année" ! 

 

 Je suis toujours féministe et depuis,on aura gagné une loi sur l'IVG, aujourd'hui mise en péril.

 

 Mais qui s'en soucie réellement? Le féminisme est devenu ringard, pas politiquement correct.

Pour le reste, ça n'a pas vraiment changé.

 

Dans certains enfers de ce monde, ce serait même plutôt pire.

Alors, à l'aune du viol comme arme de guerre, de la prostitution forcée pour touristes en mal d'émotions exotiques, à l'aune des suicides de femmes en Afghanistan, notre journée du  8 mars bien propre sur elle  ne ressemble à rien.

 

 Comme tous les ans on est allé rechercher dans le placard des bonnes intentions, sur l'étagère étiquetée "condition féminine", quelques figures emblématiques. Et vas-y que j'te mette ça en ouverture de journal TV ou pas, ça c'est du scoop, coco !

 

Une journée donc  "pour faire comme si "exactement dans la philosophie du mardi-gras, ses masques et ses défoulements populaires pour mieux canaliser le reste.

 

Une journée contre 364 autres ! Avec , bien ficelés dans le pack, nos petits arrangements comme la parité en politique.

La parité et ses dommages collatéraux ! Il n'y a qu'à regarder dans notre paysage politique local... Allez, je ne donnerai pas de noms, je vais encore en vexer.

 

Et puis, une journée prétexte pour lancer quelques petites vannes genre style : "Allez, aujourd'hui, les hommes se mettent aux tâches ménagères, c'est la journée de la Femme !" .

A ça non plus, vous n'avez peut-être pas échappé, car c'est le corollaire de cette célébration pour conjurer l'immobilisme. "Allez les gars ! Corvée d'aspi , c'est la journée des Femmes !

 

-Ben, c'est déjà fini la Saint Valentin ? "

 

Ceci dit, moi, les tâches ménagères, ça ne me déplaît pas trop.

 

Tenez ! la cuisine par exemple.

Oui, je sais, c'est mal vu ce côté "desperate housewife".

 

Et bien c'est dommage !

Quand j'ai bien clavioté, quand j'ai bien "brainstormé", après une journée de boulot, quoi ! Quel régal de patasser dans la farine ! Quel délassement de peler des carottes bien terreuses ! Quel bonheur de composer une marinade pour poisson !

 

Avec un petit Saint Nicolas de Bourgueil frais, à moins que vous ne préfériez un Bordeaux plus chambré ou un petit Chablis pour le poisson- fruits de mer ?

 

Et que l'on ne vienne pas me gâcher mon plaisir de déguster avec un truc infantile et moralisant qui commencerait par "A consommer avec modération, l'abus... gnan gnan".

 

A moi les potées au chou, le boeuf bourguignon, l'osso bucco aux tagliatelles et chanterelles ! A moi le pot-au-feu ! Pas du moléculaire, non, du traditionnel, du terroir, de la filière courte, du veau élévé sous la mère comme il dit le boucher de la rue Saint Jacques.

 

C'est simple, je m'éclate tous les jours dans ma cuisine.

 

Dites, j'ai lu quelque part que Michel Onfray en faisait une histoire de politique : la cuisine de classe qu'il appelle ça ! 

Ça m'inquiète ce truc, parce que si le gars Onfray en fait un système politico philosophique, ça va devenir terriblement tendance et on va nous bassiner avec ce petit plaisir-là qui va devenir porteur de valeurs  : cuisine néo- platonicienne ou pas ?  Cuisine de riche ou pas ?

 

Je n'en demandais pas tant.

 

Comme quoi tout est finalement récupéré...

J'y penserai ce soir en épluchant mes bintjes, les meilleures  pour la soupe aux poireaux...  En attendant, vite un p'tit tour au marché pour voir si le poissonnier n'aurait pas du foie de saillot...

 

Allez, une petit photo qui à Dieppe mérite une double lecture :

le-veau.jpg

 

 

Les dessous chics et chocs de Pandora

  Bon ! comme dessous chics, je voulais vous infliger la chanson de Nougaro "Les mains d'une femme dans la farine" puisque c'est Mardi-gras, le jour des crêpes...Mais je n'ai trouvé que des versions ringardes et graveleuses.

 

J'abandonne donc Nougaro et me tourne vers le kitchissime Julio pour une ode à la féminitude...

 

"Ecoute ma différence, c'est le 8 mars, enfin ! "

 

Et puis, oh ! Regardez-moi ce jeu de micro... Phallique en diable... Pauvre diable comme le dit Julio !

 

 

 

 

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O
<br /> Nous pouvons observer hors sujet que dans cette Bretagne du chou-fleur, de l’artichaut, du lait, du poisson, de l’ostréiculture, du cochon, du lizier et de l’algue verte qui puent les choses se<br /> sont singulièrement améliorées puisque la région n’est plus une terre d’exil mais maintenant d’accueil.<br /> J’ai aussi plaisir à ajouter que le Front National n’y a jamais fait que des scores minables, que ce soit dans les campagnes ou dans les secteurs industriels de la Basse-Loire. Il faut dire que ça<br /> sent déjà assez mauvais comme ça par endroits.<br /> Bonsoir Pandora, et pardonnez cette parenthèse.<br /> Au plaisir !<br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> Tout le plaisir fut pour moi<br /> <br /> <br /> <br />
O
<br /> Je commence mon intervention par une protestation véhémente. Pourquoi la vérole ne s’attaquerait-elle qu’au clergé breton ? Ajoutez donc bas-breton, pour faire un peu plus crade. Vous faites preuve<br /> là d’un parti pris hélas trop répandu. Je suis certain que cette maladie s’attaque aussi au clergé provençal comme au clergé normand ou parisien. C’est une question de consommation. Pourquoi ce<br /> racisme anti-breton ? Pourquoi stigmatiser ainsi la Bretagne dans votre blog ?<br /> Cherchez donc un peu à Dieppe, d’abord !<br /> Un exemple, pris dans l’Histoire : Monseigneur Daniélou – un nom à consonance bretonne justifiant son origine, mais essentiellement curé mondain des beaux quartiers de la capitale - qui faisait de<br /> si beaux prêches vertueux à Notre-Dame de Paris n’allait-il pas perdre ensuite son âme entre des bras parfumés à forte valeur ajoutée ? On remarquera qu’il n’attrapa pas la vérole, mais c’est aussi<br /> parce que, désobéissant à sa hiérarchie, il fit très probablement confiance au préservatif, moins vulgaire que la capote, avant de rejoindre directement – en dépit de cette précaution – le 7 ème<br /> Ciel dans un emballement désordonné de son petit coeur passionné et généreux.<br /> Il prévoyait le pire, mais le Bon Dieu l’a puni, en le condamnant par la bande !....<br /> Entre nous : quelle belle mort, surtout pour un prêtre.<br /> Même pour un païen.<br /> ……………<br /> Juste une petite remarque :<br /> Pourquoi dans un entrefilet parler du veau élevé sous la mère ? N’a-ton jamais vu Le veau élevé sous le père. Je vous pose la question. La Journée de la Femme ne justifie pas tout.<br /> Otto.<br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> Figurez-vous que j'avais pensé au très répandu " bas-clergé breton"enfin, l'expression, pas le clergé sus- nommé. Puis, je me suis dit: "pourquoi stigmatiser le bas ? Ces pauvres bougres du fin<br /> fond de la forêt de Brocéliande avaient déjà pas mal de soucis collés à la soutane rapiécée : la misère de leurs ouailles et les sabots crottés sautant entre les flaques de<br /> boue pour s'en aller porter l'extrême onction, autant n'en pas rajouter avec la vérole... alors, j'ai préféré la haute clergitude, les fils cadets de famille aisée qui donnaient dans le goupillon<br /> pour cause d'héritage revenant à l'ainé et qui n'avaient ni la fibre ecclésiaste le goût du vin de messe, cultivant plutôt la luxure dans des draps fins et les dîners intimes<br /> au champagne...<br /> <br /> <br /> Quant à "le veau élevé sous la mère" c'est un private dieppo-dieppoise joke !<br /> <br /> <br /> <br />