L'exception culturelle dieppoise : épisode 3

Publié le par pandora

Moi je dis : La Culture c'est violent !
 
Jugez plutôt !
Quand j'ai visionné cet extrait tiré des pages les plus glorieuses de notre Culture Nationale, histoire d'alimenter mon pimpant blog, j'ai illico pensé à notre bon Frédéloy qui s'est démené l'an dernier pour une somptueuse fête médiévale et qui n'en a jamais eu de retour positif. Au contraire, on s'en moqua ! 
   Quelle injustice !
Je me suis dit ensuite que, sous quelque latitude que ce soit dans l'hexagone, le bon peuple des vraies gens (mais non, c'est pas lourd !) était bien ingrat envers les pourvoyeurs de réjouissances populaires.
 
Voilà, c'était un préambule parce qu' à Dieppe, ville en résistance,  faut pas croire, les élus se défoncent pour nous proposer des fêtes populaires et malheureusement les grincheux sont toujours au rendez-vous.
De quoi les décourager, ces élus qui volent pas leurs sous !
J'en veux pour preuve le week-end canin sur les pelouses de Dieppe, rendez-vous hautement culturel s'il en est. Figurez-vous que le comité d'organisation n'a pas apprécié d'avoir à payer la location des pelouses et ne reviendra plus l'an prochain si c'est comme ça.
C'est vachement grave ça !
Ah bon ? Pourquoi ?
Ben... parce que ça faisait de l'animation sur la plage avant la foire d'été et à Dieppe, et ici, on est pour les festivités po-pu-lai-res.
Quand ça fait tourner les baraques à frites, et les sanisettes® du bord de mer.
Ambiance !
Et aussi parce que, notre omnimaire l'a dit : Dieppe ne sera pas un petit Deauville. Là, y'a pas de danger !
Alors, ils vont revenir l'an prochain, les clébards ?
Pas sûr...
Quand j'ai commencé ma saga de l'été sur l'exception culturelle dieppoise, je ne savais pas que tant de rebondissements viendraient nourrir ma modeste chronique !
 
Qu'on se le dise, il existe à Dieppe sans que nous ne le remarquions vraiment, hypnotisés que nous sommes par l'intensité de la vie politique et de la démocratie participative, une très riche activité culturelle.
Ça fourmille, ça vibrionne, ça se passionne, ça démissionne !
Comment ça ?
Ben oui, ça démissionne, vous avez remarqué dans la presse ?
Rhhoooh là, oui !
J'ai un peu suivi le feuilleton, y'a eu de grabuge à DSN et à la MJC aussi d'ailleurs !
Je ne vous en ai pas parlé avant, toute captivée que j'étais par mes épisodes précédents sur la Culture, mais je suivais ça du coin de l'oeil.
 
Je vous explique le buzz pour DSN :
 
On n'a pas tenu compte de l' avis de l'assoce dans le recrutement du nouveau directeur ! Ebouriffant, non !
Logique : z'ont pas été contents les administrateurs du peuple qu'on les prenne pour des moins que rien sur ce coup-là et ils l'ont fait savoir haut et fort dans le journal. Et ça ne plaît pas des masses dans la ville en résistance quand on fait savoir haut et fort dans le journal qu'on n'est pas content.
Bon, je vous narre en bref  la suite : la présidente déclare qu'elle ne peut plus assurer ses trucs de présidente vu qu'on lui fait comprendre qu'elle et ses potes  comptent pour du beurre dans les décisions.
Elle rend son tablier rouge de colère. (Le tablier, bien sûr ! pas la présidente !)
Oléééé ! Le tablier  (mon dieu, était-il vraiment rouge ???) désormais sans propriétaire vole dans la cuisine administrative ... et manque de finir en chiffon dans un coin. Haletant, n'est-il pas ?
N'écoutant que sa finesse diplomatique, notre bonne Sabine des Saisons  se saisit dudit tablier encore rouge et l'exhibe dans la presse en persiflant que ces manants-là n'ont rien compris, que pourtant elle leur avait bien tout expliqué.
Elle en remet une couche au conseil municipal quelques jours plus tard, les faisant passer pour une bande d'abrutis hermétiques à ses trésors de patience et de pédagogie. Audacieux, n'est-il pas ?
Elle me fait marrer cette bonne Sabine, elle s'y croit tellement que c'en est touchant ! Enfin, peut-être qu'elle est importante, sait-on jamais ...
Mais doux jésus, comment donc sortir de cette impasse ? Car il faut trouver une issue !  Et ce tablier rendu, là qui traîne, dans les colonnes des journaux, ça fait désordre !
Heureusement, heureusement, une jeune femme fraîche et hors de ce conflit se met sur les rangs pour être présidente  de DSN et du coup rendre au tablier errant des attaches... attachées .
 Ouf ! Soupirent ensemble les brochettes en souffrance obnubilées par le tablier rendu en attente de propriétaire !
C'est vrai quoi, comment cuisiner aux petits oignons les brochettes sans tablier ?
Un coup à tout faire cramer !
La remplaçante, c'est une dame qui  meurt d'envie de se rendre utile, on s'en doute.... Mais cette dame est bien seule et paraît-il bien absente du front. Genre style l'Arlésienne. 
C'est peut-être un ectoplasme revenu pour inquiéter ces délinquants d'administrateurs ? 
 
 Après le tablier rendu qui vole dans la cuisine administrative, les brochettes en attente de cuisson, le voile du fantôme qui se pose en douceur sur les sièges de la salle de spectacle là, sur les fauteuils... bien rouges ceux-là ?
C'est un  peu comme à Intervilles : que d'émotion !
Pas de bol pour la dame fraîche et absente ! Plébiscitée par ses potes de l'administration, l'ancienne présidente est suppliée de se remettre au taf !
Notre bonne Sabine ne moufte pas, à ma connaissance, et le tablier  reconnaissant ses anciennes attaches ne s'en porte pas plus mal, au contraire.
Bilan : tout repart en bon ordre et c'est une présidente genre style : "le retour", devant son p'tit café qui pose à l'intérieur des Trib's pour la postérité et pour le "Paris Normandie".
Finalement, il en a de la chance, moi je trouve,  le nouveau directeur ! Quelle romanesque arrivée !
Une qui a moins de chance, c'est la p'tite dame fraîche et absente qui briguait le poste de présidente !
 
Mais avec Pandora, il n'y a pas de problèmes, que des solutions, et j'ai la  mienne.
 
Vous saviez que dans la ville, la Culture est secouée d'autres spasmes ?
Je vous le donne en mille :
Les majorettes de Janval sont au bord de l'affrontement !
Si, si, là encore, c'est dans le journal ! C'est le gentil garçon des Infos qui a fait le reportage !
Et ça me permet de reprendre la phrase qui avait introduit cet article :
La Culture, c'est violent ! 
Figurez-vous qu'en ouvrant le journal, de mardi dernier  je tombe en arrêt sur les photos des présidentes des deux clubs de majorettes du Val Druel.
Eh ! Bien , changement de décor, pas de tablier qui vole, mais le torchon qui brûle entre ces deux-là.
Oui, je vous le revèle, dans la ville de la démocratie participative en action,  des boulodromes en expansion et des jardins partagés, une ombre plane : les majorettes sont à couteaux tirés. 
Les coups pleuvent par commentaires interposés sur les blogs respectifs .
Insultes graveleuses et retours de lancer de bâtons... jusqu'où ira-t-on ?
Une main courante aurait été déposée à la police, bigre !
 
Que fait mon divin édile, pourquoi n'est-il pas venu calmer le jeu dans son fief ?
Pourquoi, puisque c'est une affaire de femmes, n'a t-il pas dépêché la suave Sabine des saisons culturelles pour pacifier les relations entre Patricia et Christine les deux présidentes... ?
Ça ferait pourtant partie de son boulot... parce que, y'a pas que les musiques z'actuelles dans la vie, y'a aussi les majorettes !
Bon, puisque personne ne bronche, moi, Pandora, vais une fois de plus apporter une solution équitable.
Il suffirait de faire des majorettes un service municipal, un peu comme "Dieppe Ville d'Art et d'Histoire" : ben oui, si ça s'est fait avec eux, je vois pas pourquoi, sauf à instituer des hiérarchies dans la Culture, je ne vois pas pourquoi, dis-je, on ne municipaliserait pas .
Et puis à la tête des majorettes réunifiées et pacifiées du Val Druel, pour épauler et réconcilier les deux présidentes campées sur leur quant à elles, il faudrait une personne de bonne volonté, qui meure d'envie de s'investir... Fraîche et ...
 
Cherchez pas, je l'ai trouvée !
 
La p'tite dame qui voulait faire présidente de DSN !
Bon sang ! Mais c'est bien sûr !
 
On pourrait la mettre à contribution : chef des présidentes des majorettes réunifiées du Val Druel !
Elle est pas belle la vie ?
 
Les dessous chics et chocs de Pandora :
 
Ça y est ! La petite dame fraîche et qui n'est plus absente a pris ses fonctions de chef des présidentes au milieu des majorettes du Val Druel municipalisées.
Comme vous pouvez le remarquer, les tenues sont sobres et de bon goût, aux couleurs de la ville. Seb' Jum' est venu célébrer la réunification  et la municipalisation.
La p'tite dame fraîche a tenu à poser au milieu de ses jeunes recrues.
 
Elle a promis de penser à de nouvelles chorégraphies pour la fête du Hareng et de la Coquille .
Mais, saurez-vous la retrouver sur cette photo prise dans un haut lieu de la démocratie participative ? 
majorettes01
Allez, Boujou,
Pandora
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A
<br /> Municipaliser les majorettes, quelle bonne idée, ainsi ellex évolueraient au son des Musiques Actuelles car, avez-vous remarquez chère Pandora, les Musiques Ac', on nous les met à toutes les sauces<br /> et pour n'importe quelle manifestation....Le bon peuple se doit d'aimer ces Musiques Ac' car, c'est bien simple, il n'y a guère plus que celà dans notre bonne ville de Dieppe aux 4<br /> ports...Pourtant, notre brave Fred il avait bien essayé de faire autre chose avec sa fête médiévale sous tente du 21è s....un peu pitoyable, certes, mais difficile, pour une fois de caser des<br /> Musiques Ac', pour le plus grand plaisir de nos pauvres oreilles !<br /> Enfin, ce n'est que mon humble avis....<br /> Amicalement.<br /> Arthenice<br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> Ah ! la tentation du médiéval rassurez-vous chère Arthénice, j'y pensais justement (voir mon dernier article !). Pour d'autres musiques il faut regarder ailleurs, par exemple, les musicales<br /> de Normandie avec ce soir le "Spirit of Chicago " au casino... et puis à la fin du mois, l'académie Bach... du plaisir en perspective...<br /> <br /> <br /> <br />
G
<br /> Il s'en passe des choses.<br /> <br /> Depuis que le site de Paris-Normandie est devenu payant et que celui de la Vigie a (provisoirement) disparu, je suis coupé de mes sources d'infos dieppoises.<br /> <br /> Je ne savais même pas que les majorettes existaient toujours. Cela me rappelle les 14 juillet de mon enfance, avec les différends groupes qui défilaient dans les rues du centre-ville.<br /> Pas de conflits à l'époque.<br /> <br /> J'ai vu dans les titres d'articles du Paris-Normandie (tout ce qui me reste accessible) qu'il existe une polémique sur les vacances de votre poussin frileux, ce cher Thierry.<br /> <br /> Auriez-vous plus de détails sur cette considérable affaire ?<br /> <br /> Je vais très prochainement passer quelques temps de villégiature sur notre belle côte d'Albatre. J'espère profiter d'une saison culturelle toujours plus riche et populaire.<br /> <br /> Bien à vous.<br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> Bienvenue cheux nous, cher Guillaume, j'espère que vous aurez le soleil dont nous avons déjà usé et abusé en juillet ! Les jardins s'en plaignent.et mon gazon ressemble à un paillasson jaune<br /> tandis que mes hydrangéas peinent à s'ouvrir. "Mais hein ! Heureuselment que la météo ça  se commande pas !" comme dirait le p'tit monsieur de la mairie employé aux espaces<br /> verts ...  Pour le poussin frileux c'est vrai que les premeirs jours de juillet l'ont vu tous les matins en terrasse des Tribunaux devant un p'tit express, mais depuis Pfftt ! plus rien ! Ah<br /> ! ces ténors de la politique...<br /> <br /> <br /> Bien à vous<br /> <br /> <br /> <br />