Un jeudi mémorable : saison 1

Publié le par pandora

J'ai tant de choses à vous dire, qu'il va me falloir plusieurs saisons !

Il me faut, chers lecteur, reprendre le fil des événements depuis mon retour sur la Ville en résistance aux quatre ports, c'est à dire jeudi dernier : le 2 juillet.
Ce jour-là, alerte et guillerette, fière de toutes les distinctions reçues, je m'en allai retrouver l'air marin de ma cité en pleine transition verte.

Une traditionnelle visite à la frise des petits Sauvages de l'église Saint Jacques s'imposait  pour reprendre mes marques après ce déluge d'honneurs internationaux sur ma petite personne, ainsi déversé .
Une visite dans une église, ça a le mérite de relativiser les choses. En tout cas, moi, j'aime bien.
C'est calme, on y rencontre des gens qu'on ne remarquerait pas forcément dehors, ils ne font pas de bruit  et moi, j'en profite pour me reposer et méditer des choses de la vie en une totale discrétion déambulatoire... Et puis,mes p'tits sauvages sur le mur de la sacristie, je ne sais pas pourquoi,  mais ils m'inspirent un max.
Sauf que...
Sauf que, jeudi dernier, y'avait du rififi dans l'Eglise.
Les enfants des écoles ! Si, si, comme à la Nouvelle Star ! 

Sauf que (encore !) là, la guest star, c'était pas le sinistre... comment déjà ? ... Soan, mais le grand Beethoven himself, Ludwig de son prénom. Et puis un type, un beau garçon ma foi, qui dirigeait un orchestre et expliquait aux enfants les secrets de la musique symphonique.
 J'ai
appris plus tard que cet avenant jeune homme était Oswald Sallaberger, le chef d'orchestre de l'Opéra de Rouen, mais, je ne résiste pas  à vous narrer auparavant une croustillante anecdote.

C'est notre grand manitou à la Culture, Frédéric Eloy qui a conclu cet intermède musical de fin d'année. Evidemment, discours, il y a eu.
Tout le monde connaît désormais sur la place de Dieppe, la haute teneur  des discours municipaux dans le domaine culturel.  
Notre ministre de la culture locale (ben oui ! pas celui de la villa Medicis , faut pas rêver !) a sans vergogne affirmé que la venue du bel Oswald et de l'orchestre de l'Opéra de Rouen à la rencontre des écoliers était une première à Dieppe.

Ouh ! que c'est pas beau de rouler ainsi les gens dans la farine !
Ouh ! que c'est laid de raconter des cracs aux petits enfants !

Parce que, le très classieux Oswald, il est bien venu il y a quelques années pour le même genre d'opération auprès des jeunes scolaires.
Mais voilà, c'était sous la droiture !

Alors dans ces cas là, chez la gôche, fait comme d'hab ! On dit que ça n'a jamais existé avant.
Pas très fair-play sur ce coup-là, le sportif de la Culture du terroir ! 

Remarquez, moi, je le comprends, le Fred ! C'était déjà pas  sa tasse de thé quand il était instit', les machins de l'Opéra, alors, il n'a jamais pu imaginer que cela ait pu exister avant lui, si ça tombe !

C'est fou, comme il aiment à faire croire qu'ils ont tout inventé, à la maison municipale. Si cela était, ça se saurait.
Bande de prétentieux !

Bon, à part ça, avec sa finesse habituelle, je présume que le Fredounet, suite à mon article, il va aller de ce pas cuisiner la chaisière de Saint-Jacques pour qu'elle lui crache le morceau sur les fréquentations silencieuses de l'église jeudi après-midi. Parce que, hein ! Pandora, elle était là, juste au pied de  la Sainte Vierge en tongs customisés avec des roses et précisément face aux petits sauvages en procession ! Et le Fred, il a déjà fait le coup l'an dernier pour un certain café littéraire : il veut que des noms tombent ! Non mais, des fois !

J'ai tout de même une pensée apitoyée pour la chaisière. Pauvre femme ! J'espère qu'il ne lui mettra pas trop la pression parce que, mine de rien, ça l'énerve, l'adjoint, que l'on ait à redire sur ses affirmations !
Moi, il me fait marrer ! Il a quelque chose de Teness  euh ! allez, on dira " brave " !

Bon, je continue mon marathon de jeudi dernier, avec un volet "dress-code" qui ne saurait vous déplaire, vu que ça fait longtemps que je n'ai pas tenu de rubrique mode sur mon pimpant blog.
Un petit thé chez Divernet : un "Thé des Vieux Garçons", j'adore ! Je ne sais pas pourquoi, ça me fait toujours penser à Hugues Falaize, ce nom-là. Pourtant, il n'est pas si vieux ! C'est peut-être le goût de pomme caramélisée...   
Et, zou ! Un changement de dress-code plus loin ... et je me présentais, fringante et élégante en sandales d'été Dior vintage, aux portes de la salle du Conseil, puisque conseil municipal il y avait.
Quel calendrier, ce début de juillet !


Il faisait chaud, très chaud. Le brasseur d'air était en concurrence directe avec le générateur de langue de bois. C'était à qui donnerait le plus de souffle, ce qui a d'ailleurs alimenté la conversation des édiles et  les a inspirés au rayon des métaphores : et que j'te donne du souffle aux nappes de restau en leur infligeant des sets de table estampillés "saison dieppoise, saison pas nase", et que j'te donne du souffle aux quartiers avec le transgénérationnel et la musique country, (Yeah ! En place pour le quadrille, les mamies, ça vous changera du madison !) et que j'te donne du souffle...au souffle.
On avait baissé les stores aussi, afin que l'ambiance soit plus feutrée.
Et dans cette agréable lumière tamisée, je jetai un regard finement ombré de brun (eye liner en oeil de biche) et néanmoins panoramique, sur la fameuse disposition en  U, lieu de toutes les décisions, de toutes les batailles, de toutes les unions, de toutes les revendications, bref, de la démocratie en action.

Et là ! Stupeur et tremblement !!!
Ils étaient tous "discount" !

Ca sentait le p'tit polo en coton tout juste décroché des cintres à moins quarante pour cent, la robe à moins trente, vite essayée tout en contorsions dans la cabine d'essayage forcément exiguë.

Les soldes avaient (eux aussi !) donné du souffle au dress-code municipal !
J'imagine la fièvre des édiles ! "Vite, vite, que j'me dégote un p'tit truc en solde à étrenner pour la Grand Soir, euh !... enfin le soir du Conseil, " ce qui revient à peu près au même car chaque Conseil est un grand moment.

Les soldes, bien sûr, et puis le coup de chaud climatique.

Que d'épaules pour une fois dénudées ! 
De petits bras tout juste poilus timidement dévoilés car dépassant des manches de la chemisette colorée ! Un peu blanchounet, cependant tout ça ! Seul, notre François Lefebvre avait stoïquement gardé sa veste sur les épaules. Quel homme, que l'homme des solidarités ! Respectable en diable et en veste !

J'ai pas bien compris pourquoi notre municipal Seb', il avait claqué la cravate, parce que premièrement, ça ne le met pas à son avantage. Il est mieux en col ouvert, et puis, deuzio, il aurait pu se décontracter un peu vu que c'était une réunion de pré-vacances. Un "friday wear" aurait été parfait : casual et raffiné, tandis que la cravate chez Seb' ça "l'over plouc-ise". Bon, c'est juste une remarque avisée de Pandora. 

Je m'aperçois que, au bout d'un an et demi d'éclairés conseils prodigués par moi,  ils en sont toujours au même point à la maison commune. Sont pas des pros de la fringue.

Z'avez pas remarqué ? Quand il est fatigué, le divin' édile, il met une cravate comme une armure. 
Et là, il était fatigué, donc un tantinet arrogant dans ses réparties. 

Les dames avaient fait fort :discount à mort, les chéries !
Marie Cath,  parée à virer pour la danse des sept voiles pourpre, Sabine, je l'ai dit dans un précédent article, tout de noir vêtue en une sorte de barboteuse et babies assorties... Très juvénile, mais vraiment juvénile ! Frous-frous aux emmanchures pour Manu, et puis, un classique du genre, un truc sans risques, la petite robe noire portée par Lili Legras. (bof ! mouais, l'élégance, ça ne s'improvise pas, comme ça un soir d'été ), mais petite robe noire quand même honnêtement enlevée par Patty F. Chic et sobre.

Puis, Annie de la droiture est arrivée à 19h 20 : sandales pailletées sur tailleur pantalon et collier Biche de Bere. Rien à dire !

Chez les messieurs  j'ai surtout remarqué la chemise intemporelle grise à manches longues bien boutonnées d'Hugues Falaize, siégeant à la droite de Di.., oups ! de Seb. L'était pas trop discount, lui !
Enfin, il a lu des trucs abscons et fait voter d'autres machins pendant que Seb était... ailleurs. J'ai même vu que la p'tite Groué, elle a un peu décroché sur ce coup-là et s'est mise à papoter avec sa collègue des Infos. Moi, remarquez, je trouve qu'ils n'ont pas un métier facile, les journalistes ! Quatre heures de Conseil à s'enfiler pour en retirer la substantifique moelle ! Si moelle il y a !

Et puis, il y avait le petit top très sexy de notre Poussin des stades.
Bravo ! Thierry, très seyant !!!

En voilà au moins un qui me lit avec attention et qui ne commet pas le "fashion mauvais pas", comme ça, parce qu'il fait chaud et que c'est l'été. Je vois aussi qu'il a été sensible à ma remarque sur sa petite mouche au menton. Pfuitt ! Disparue ! J'aimais bien quand même cher Thierry. 

Et puis, et puis, Thierry est vraiment un sportif qui prend soin de son corps. Son petit top à col polo était vraiment très fin... et tout à son avantage côté muscles. Ça fait plaisir et c'est joli à regarder.  
Voilà, pour le discount. J'ajouterai que lorsque la nuit est tombée doucement sur l'assemblée, les stores tirés ont curieusement obscurci la salle. On ne les a pas relevés et au nom du développement durable, on a préféré allumer la lumière.
 Mais uniquement sur les élus. Tout un symbole, non ?
 La salle est restée dans l'ombre, avec ses spectateurs émerveillés devant la grande scène de la démocratie en action se jouant en direct live devant leurs yeux.


Fin de la saison 1
Les dessous chics et chocs de Pandora :
Interrogée par l'adjoint, la chaisière n'a pas cafté. Secret professionnel !
Quelle bravitude !

Allez, boujou !
Pandora
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F
On a hâte les retrouver tous barbotant en maillots avec ou sans bouée sur notre chère belle plage!!
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P
<br /> Allez, soyons fous ! imaginons un "after" conseil sur la plage avec les élus. Seb' et sa couvée de canetons adjoints et délégués divers, descendant tant bien que mal les galets et trempant un<br /> orteil frileux dans l'eau. Un orteil, pas plus. Vous croyez, qu'ils se baignent les élus???  Moi, j'en ai pas vu beaucoup dans les vagues dieppoises ! Tiens ! et puis je pense au dress-code<br /> marin : une pièce, bikini, string et autres frivolités ! Bien amicalement ! Pandora<br /> <br /> <br />