Au Mambo : l'interview rêvé

Publié le par pandora

Eh ben ! Cela fait un bail que je n'ai pas alimenté mon pimpant blog.

D'aucuns doivent se dire : "Bon, La Pandora, elle se lasse, elle a plus rien à dire, elle va enfin nous foutre la paix !"
Que nenni !

Pourquoi ne se donnerait-on pas le temps d'espacer  les articles ? Rappelez-vous le syllogisme : "Ce qui est rare est cher..." et bricolez la suite comme bon vous semble.

A part ça :
Un peu de flemmardise, puis, un colloque BITCH sur la valeur du cri et du silence dans la respiration  stylistique de Marguerite Duras, et me voilà, fraîche comme une gardonnne (la femelle du gardon ! ) à nouveau disponible et entièrement, que dis-je?  citoyennement  prête à oeuvrer  pour ma commune.

Ça fait toujours bien le mot "citoyen ", tellement ambiance "ville en résistance"... et puis, ça coûte pas, c'est un mot aujourd'hui accomodé à tous les ragoûts, un peu comme pendant la Terreur, quand il fallait jamais oublier de saluer le citoyen sinon... on vous décolletait fissa.

J'ai, figurez-vous, de grandes choses à vous confier, et je crois que cela fera l'objet de deux articles... ou plus, comme dans un feuilleton, tellement c'est dense.

Allez, c'est parti !

Vous n'êtes pas sans avoir remarqué que ça fait maintenant un an que Seb' Jum' est mon Omnimaire.
Vous n'êtes pas sans avoir remarqué que la presse locale a marqué le coup : interviews, articles, synthèses, analyses... Euh ! non ! Là j'y vais un peu fort, on n'en est pas dans le Monde Diplomatique quand même !

Tout ça pour vous dire que moi, Pandora j'ai eu une idée.

Ceux qui me suivent depuis le début de mon pimpant blog savent que je n'hésite pas à rêver des interviews de personnalités ce qui permet des révélations et fantasmes inédits.

L'an dernier, je n'avais pas reculé devant le projet de recevoir les candidats dans mon salon perso. Et bien, cette année, je me devais de récidiver.
Mais en innovant:

J'allais interviewer en rêve mon Omnimaire comme jamais !

Mais pas dans mon salon (Thierry Levasseur a cru bon le reconnaître sur la photo d'alors, il paraît. Ce qui est bizarre, c'est que je ne l'ai jamais invité... allez savoir les dons que vous procurent le pouvoir, demandez à Ratzy Lepape !)
Il me fallait donc trouver un endroit à la mesure de mon édile dieppois, édile de choix.

Un endroit où il passerait inaperçu, parce que  comme le dit Mamie, "S'il va faire les courses à Auchan , il revient deux jours plus tard !"
Un endroit pas trop luxe, pas trop bobo, pas trop intello, pas trop peuplé de fans non plus.
Exit les grandes places dieppoises, je recevrai mon omnimaire incognito !

Et c'est là que j'ai eu l'idée qui tue :

Rendez-vous au thé dansant du comité des sports à  la salle "Mambo" de Tous-les-Mesnils, dimanche !

Il a dit oui !

C'est qu'il est pas fier, mon Omnimaire !

Ambiance :
Sachant combien il est délicat d'entrer seul dans une salle déjà peuplée, écarquillant les yeux pour s'habituer à l'obscurité et repérer ensuite la personne qui vous attend, mais qui n'est pas arrivée, ce qui provoque un petit flottement désagréable, je décidai de précéder mon Maire.

Et puis, je trouve qu'il écarquille beaucoup en ce moment, la fatigue sans doute.

A moi donc le privilège d'écarquiller.

Quand je pénétrai dans la salle, Richard Anthony achevait : "Si seulement tu m'avais dit la vérité" un tube vintage très propice au Madison.
Et effectivement des petites dames bien mises, à la permanente bleutée traçaient avec ardeur et rigueur le grand M du Madison.


Comment ? vous ne savez pas danser le Madison ?
Moi, si.

Je connais ça par coeur, parce que quand c'est sorti, je trouvais ça vachement bien une danse qui demande un peu de coordination et qui se pratique  à la fois seule et à la fois en groupe. Convivial en diable.

Je le confesse,  j'en avais un peu ras le bol d'être celle qui gardait les sacs à main des copines quand les Platters entamaient "Only you" sur le Teppaz de la boum. Suffisait que ça emballe bien pour qu'on continue avec le fameux "Zag Varum !", puis "Whiter Shade of Pale" des Procol Harum. Fallait tenir !

Heureusement le Madison est arrivé Tout le monde se lève et zou ! deux pas de côté, lancé de jambe, on pivote et rebelote puis petite marche avant sur la pointe des pieds, puis repivote, et ben voilà, tu l'as tracé sur le sol ton grand M de Madison avec tes escarpins à boucle !
Les sacs à main se sont gardés tout seuls !



J'ai trouvé des voisins de Madison tout à fait convenables... et puis la suite ne vous regarde pas.
Revenons au Mambo :
Quelques minutes plus tard, après les "P'tits pains au chocolat oh ya ya ya !" de Joe Dassin et au beau milieu d'un Mike Brant "Laisse-moi t'aimer !", j'ai aperçu la silhouette de Seb, s'encadrer devant la porte.
Il portait des lunettes noires, son petit ensemble gris très "Jules" ou bien "Devred", j'hésite, un col roulé noir ("Best de la Redoute ?" l'Homme bronzé du Canope en porte, ils sont très bien). Pas de bol, il est arrivé au milieu d'un slow.

Le temps de se saluer , le slow à rallonge continuait, je ne pouvais tout de même pas l'inviter sur le dance floor avec  du Mike Brant ! 
Alors j'ai inauguré le feu des questions par une remarque bénine, comme ça, l'air de rien,  à propos de mes Louboutin qui n'en pouvaient plus des rues dieppoises, rues très nases. Surtout après le dégel, z'avez remarqué les nids de poules ? Même en bagnole, c'est dur, alors en escarpins escarpés, vous pouvez pas imaginer.

Non, y peut pas imaginer, là mon Seb' avec ses dock -sides marron bien confortables. Peuvent pas imaginer non plus les filles du conseil municipal avec leurs godasses à semelles de crêpe et bouts ronds.
Annie, elle pourrait imaginer, elle, vu ses souliers, mais je crois que Seb' il s'en fout qu'elle puisse imaginer.


Heureusement, juste à ce moment-là, une autre session  Madison, plébiscitée par les petites dames du club "soleil couchant" qui oeuvre pour les seniors, a repris. 

Le Madison, c'est convivial, vous ai-je dit auparavant. Forte de cette certitude , j'entraînai mon Omnimaire sur la piste sur un air des Compagnons de la Chanson (si, si, ils ont eu aussi leur période Madison, j'vous assure ! ). 

Et là, drame !
Mon Omnimaire qu'a lu Bourdieu en entier ne sait pas danser le Madison!


Pourtant, z'ont des stages prévus en Mairie pour la formation des élus.
Le dernier, c'était "formation à la prise de parole en public" 550 euros la journée (au passage, ça aurait été moins cher avec les BITCH et sans doute plus efficace !)

Il m'a fallu oeuvrer pour qu'en deux minutes quarante cinq de musique, mon édile adoré se sente l'âme d'un expert  du Madison, sinon, son ego en aurait pâti... et mon interview aussi. 

Je me suis donnée à fond sur le dance floor du Mambo pour que Seb' connaisse le vertige du grand M tracé impeccablement sur le sol en retombant nickel sur ses dock- sides. 
Quand Sylvie Vartan a entonné "Comme un garçon !" Seb ne voulait plus décoller de la piste. 
Mon interview se plaçait sous de bonnes augures.

Fin de la première partie
La prochaine fois, on attaque l'interview 

Les dessous chics et chocs de Pandora :

J'ai volontairement évité de parler de mon dress-code. Sachez seulement que j'étais en Givenchy pour les souliers, et en Rykiel pour le reste... Saurez-vous me retrouver  dans cette joyeuse bande qui danse le Madison ?




Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
A
Chère Pandora,<br /> Curieuse coïncidence, peu de temps après m'être délectée du 1er épisode de "Seb apprend à danser le madison" je trouvais la feuille de chou vantant sa 1ère année de règne...triste, grisaille et misérabiliste : "la crise, la crise, la crise..."...<br /> J'ai l'impression que je ne vais pas mettre autant d'entrain à lire ce qui ressemble fort curieusement à un programme électoral (régional, parlementaire ?...) qu'à lire les prochains épisodes à la salle Mambo !
Répondre
P
<br /> Courage, chère Arthénice, pensez que dans la ville en résistance, nous vaincrons la crise, précisément parce qu'on est en résistance. Nous aurons le loisir de jouer à la pétanque, de s'asseoir sur<br /> les désormais confortables bancs du centre-ville, et de tourner encore et encore au rond point de la rue Thiers, avant d'atteindre les barbecues de Rosendhal, le skate park et autre grands<br /> chantiers. La crise nous a rendus trop vite désemparés, il faut savoir apprécier ces titanesques améliorations du cadre de vie. Et justement, à ce sujet, elle est pas belle, la vie ?<br /> Bien à vous<br /> Pandora<br /> <br /> <br />
O
Oups, mon post est parti tout seul, l'effet entraînant du madison sans doute.<br /> Je disais donc que, dans un espace-temps différent, voire dans deux univers parallèles, nous nous sommes croisées cet après-midi à la salle Mambo. Moi dévorant BB des yeux, vous inculquant à notre maire les rudiments du madison. De me dire que nous nous sommes croisées, j'en ai un frisson qui me parcourt l'échine. Et, pour fêter ça, je vous propose une perle pop : http://www.youtube.com/watch?v=YpIW-1Xbls4<br /> Bien à vous.
Répondre
O
Chère Pandora,<br /> Quel plaisir de vous lire, après des soirs mornes à jeter un coup d'oeil vain sur votre pimpant blog démuni de nouveau post... Quel signe du destin (décidément !) : figurez-vous que je passai, pas plus tard que cet après-midi, tout près de la salle Mambo de Tous-les-Mesnils. Une pancarte plutôt décrépite l'annonce, sur la grande route. Et moi, dans ma petite voiture, de fantasmer sur ce qui pouvait bien se jouer à la salle Mambo, à la faveur de l'oisiveté imaginative que procure la conduite. Je pensai à Brigitte Bardot au temps où elle faisait encore rêver, dans Et Dieu créa la femme... J'étais loin, bien loin, du madison endiablé où vous emmenez notre édile, ce soir. Pourta
Répondre