Ma petite entreprise... connaît pas la crise
Ben dites donc, c'est pas franchement réjouissant, les échos qui nous arrivent jusque dans notre ville aux quatre ports en résistance.
Je veux parler de la "crise".
Crise de quoi ! Crise tout court comme on dit à la télé, dans les journaux, partout. On ne peut pas rater !
Maintenant, tout le monde est au parfum "On" sait de quoi "On" parle, même si "On" ne sait que ce que l'"On" veut bien nous dire et de la manière dont "On" veut bien nous le dire...
"On" : pronom malhonnête nous disait la maîtresse d'école il y a longtemps de cela. Ca m'est resté, on ne se refait pas.
C'est vrai, jusqu'ici, sur mon pimpant blog, j'ai esquivé avec mes p'tits subterfuges habituels, bien réconfortants dans le paradis social de la démocratie participative. Mais il faut en convenir ça va nous retomber grave dessus pas plus tard que maintenant, et on n'a pas tout vu !
Pourtant les médias font fort.
Je sais pas si vous vous êtes récemment abîmé dans tous les sens du terme dans la lecture de "Paris Match" mais c'était plutôt indécent les photos pleines pages des courtiers effondrés dans les différentes bourses : un coup Wall Street, un coup Francfort, un coup Paris.
Prostrés, tête entre les mains affalés sur leur désespoir de golden boys ou girls quand ça baissait, et tout hystériques comme des lapins Duracell, quand les marchés redressaient la tête.
C'est qu'il y a de l'ambiance dans les temples de la convivialité que sont les places boursières !
Moi, je me demande : ça carbure à quoi, les courtiers ? Parce que là, franchement, c'est inquiétant de les voir se mettre dans ces états.
Enfin, c'est vraiment de l'info, parce que, les gens qui lisent "Paris Match" chez le médecin comme moi, ils se rendent pas compte de la pénibilité du travail de courtier, de la tension nerveuse, de la volatilité des liquidités, et tout ça !
Et puis les médias nous gonflent avec la crise.
Ce n'est que la sauvagerie du monde qui nous éclate à la tronche. C'est tout. On le savait avant.
On nous dit récession, dépression, et moi je dis depuis longtemps déjà qu'on est en train de s'acheminer gentiment vers un retour à la barbarie, enfin, pas la même qu'autrefois. C'est l'ultramoderne barbarie, ça n'a rien à lui envier et là, ça y est, on y est !
"Ca va être dur, ça va être violent " affirment les politiques.
Lesquels ? Peu importe, ils disent tous la même chose. Ils le disent différemment, mais ça revient au même.
Le monde est gouverné par des puissants qui ont perdu tout contact avec la réalité. Reste plus qu'à se tourner vers d'autres gens qui ont aussi perdu tout contact avec la réalité, pour voir si.....
Allez, debout les mystiques ! Coachs, gourous, marabouts et compagnie ! Je suis sûre que les prestations vont flamber dans ce domaine : conséquence de la crise. Y'a bien à Marseille un trader millionnaire qui s'est fait moine ! La relation de cause à effet est évidente.
Déjà qu'on a eu Ratzinger , Holiness Dalaï et la Madonne du Poitou en concert et en boucles.
Ca vous dit rien : "Aimez-vous les uns les autres, sinon, casse-toi pauv' con ?"
Allez, tous les allumés d'esprit, un peu de poudre au yeux !
Faites-nous le coup de l'espérance comme dans les beaux discours de Seb' à Dieppe ! Le peuple en a besoin pour survivre ! Ca coûte pas l'espérance !
Sainte Ingrid B. , vous qui avez un petit chapelet de chanvre qui ne vous quitte pas, vous qui avez ouvert le Forum des femmes dirigeantes à Deauville pas plus tard que la semaine dernière, en débitant des propos pas toujours compréhensibles pour le commun des mortels que nous sommes (mais, bon, vous c'est votre spiritualité qui s'exprime, et c'est pas fait pour être compris ), priez pour nous !
Allez, j'arrête de chambrer Ingrid, déjà qu'elle a raté le Nobel de la Paix et... même pas mal ! Je ne suis pas charitable, et j'assume.
Plus pragmatiquement, j'ai trouvé de ravissantes informations dans le journal, comme quoi les gens ne sont pas si démunis et font face. Ah, l'espérance j'vous l'disais !
Figurez-vous que le "Paris Normandie" de vendredi dernier a consacré un article à un projet fou ! Si, si !
Une association "Entreprendre pour Apprendre" met en place des mini entreprises dans les collèges et lycées de la région. Le but du jeu : faire connaître aux élèves les joyeusetés économiques du monde de l'entreprise. Rien que ça !
Evidemment, depuis le temps que vous me connaissez, vous vous doutez bien que je suis allée y voir de plus près.
Alors, l'assoce "Entreprendre pour apprendre", c'est un truc national, mais aussi affilié à un machin européen, en partenariat avec la Caisse des Dépôts, Addeco, la boîte d'intérim, le Medef, la Macif, Gaz de France... etc , etc, vous voyez rien que du beau linge bien amidonné- bétonné.
Il faut payer pour participer au projet "mini entreprise", mais bon, je l'ai dit il y a des lustres et c'est toujours valable "C'est terriblement citoyen de casquer " .
Ensuite, " Roule ma poule" , les gamins ils font tout comme les grands au boulot. Tellement pareil que c'en est désespérant ! Ainsi il y a UN PDG élève, et UNE secrétaire élève (c'est écrit !)... comme quoi les schémas se transmettent bien. Il y a aussi des salariés qui seront évidemment moins rémunérés que le patron et les cadres.... ce qui augure d'une belle ambiance dans la classe, enfin, hein ? C'est comme dans la vie en entreprise !
Et on continue : constitution d'un capital de départ, donc vente d'actions.... ça vous rappelle rien ?
Et puis, comme dans toute entreprise, il faut produire.
Et c'est parti ! Conception d'un produit, étude de marché, questionnaires auprès du public.... Stop !
Moi, je dis, faudrait savoir !
D'un côté, on nous bassine avec le Développement Durable, les gadgets en plastique qu'il faut boycotter, éviter parce que ça sert à rien, et tout et tout, et puis là, les produits envisagés pour la mini entreprise, ce sont justement des gadgets, des petites merdouilles en plastique dont évidemment, on pourrait se passer, mais qui dans ce cadre deviennent sublimes parce que le fruit de la créativité des élèves.
Le développement durable est-il biodégradable dans la mini entreprise ?
Bon, enfin, les mômes ils vont entreprendre pour apprendre. Je sais pas si les actions seront cotées en bourse, juste pour faire semblant, s'il y aura des courtiers déprimés, des Kerviel en herbe, des parachutes dorés ... et un Etat pour racheter le tout si ça va mal.
Comme dans la vraie vie quoi !
Décidément, on vit une époque formidable, la déontologie fait rage !
Les dessous chics et chocs de Pandora :
Je ne me suis pas trop fatiguée cette fois.
Vous connaissez mon amour immodéré pour Alain Bashung, alors, il fallait vous y attendre.
Mmmmmh ! A l'orée de ses lèvres.... Ben oui, j'aime Bashung , je le confesse !
Allez, Boujou,
Pandora
Je veux parler de la "crise".
Crise de quoi ! Crise tout court comme on dit à la télé, dans les journaux, partout. On ne peut pas rater !
Maintenant, tout le monde est au parfum "On" sait de quoi "On" parle, même si "On" ne sait que ce que l'"On" veut bien nous dire et de la manière dont "On" veut bien nous le dire...
"On" : pronom malhonnête nous disait la maîtresse d'école il y a longtemps de cela. Ca m'est resté, on ne se refait pas.
C'est vrai, jusqu'ici, sur mon pimpant blog, j'ai esquivé avec mes p'tits subterfuges habituels, bien réconfortants dans le paradis social de la démocratie participative. Mais il faut en convenir ça va nous retomber grave dessus pas plus tard que maintenant, et on n'a pas tout vu !
Pourtant les médias font fort.
Je sais pas si vous vous êtes récemment abîmé dans tous les sens du terme dans la lecture de "Paris Match" mais c'était plutôt indécent les photos pleines pages des courtiers effondrés dans les différentes bourses : un coup Wall Street, un coup Francfort, un coup Paris.
Prostrés, tête entre les mains affalés sur leur désespoir de golden boys ou girls quand ça baissait, et tout hystériques comme des lapins Duracell, quand les marchés redressaient la tête.
C'est qu'il y a de l'ambiance dans les temples de la convivialité que sont les places boursières !
Moi, je me demande : ça carbure à quoi, les courtiers ? Parce que là, franchement, c'est inquiétant de les voir se mettre dans ces états.
Enfin, c'est vraiment de l'info, parce que, les gens qui lisent "Paris Match" chez le médecin comme moi, ils se rendent pas compte de la pénibilité du travail de courtier, de la tension nerveuse, de la volatilité des liquidités, et tout ça !
Et puis les médias nous gonflent avec la crise.
Ce n'est que la sauvagerie du monde qui nous éclate à la tronche. C'est tout. On le savait avant.
On nous dit récession, dépression, et moi je dis depuis longtemps déjà qu'on est en train de s'acheminer gentiment vers un retour à la barbarie, enfin, pas la même qu'autrefois. C'est l'ultramoderne barbarie, ça n'a rien à lui envier et là, ça y est, on y est !
"Ca va être dur, ça va être violent " affirment les politiques.
Lesquels ? Peu importe, ils disent tous la même chose. Ils le disent différemment, mais ça revient au même.
Le monde est gouverné par des puissants qui ont perdu tout contact avec la réalité. Reste plus qu'à se tourner vers d'autres gens qui ont aussi perdu tout contact avec la réalité, pour voir si.....
Allez, debout les mystiques ! Coachs, gourous, marabouts et compagnie ! Je suis sûre que les prestations vont flamber dans ce domaine : conséquence de la crise. Y'a bien à Marseille un trader millionnaire qui s'est fait moine ! La relation de cause à effet est évidente.
Déjà qu'on a eu Ratzinger , Holiness Dalaï et la Madonne du Poitou en concert et en boucles.
Ca vous dit rien : "Aimez-vous les uns les autres, sinon, casse-toi pauv' con ?"
Allez, tous les allumés d'esprit, un peu de poudre au yeux !
Faites-nous le coup de l'espérance comme dans les beaux discours de Seb' à Dieppe ! Le peuple en a besoin pour survivre ! Ca coûte pas l'espérance !
Sainte Ingrid B. , vous qui avez un petit chapelet de chanvre qui ne vous quitte pas, vous qui avez ouvert le Forum des femmes dirigeantes à Deauville pas plus tard que la semaine dernière, en débitant des propos pas toujours compréhensibles pour le commun des mortels que nous sommes (mais, bon, vous c'est votre spiritualité qui s'exprime, et c'est pas fait pour être compris ), priez pour nous !
Allez, j'arrête de chambrer Ingrid, déjà qu'elle a raté le Nobel de la Paix et... même pas mal ! Je ne suis pas charitable, et j'assume.
Plus pragmatiquement, j'ai trouvé de ravissantes informations dans le journal, comme quoi les gens ne sont pas si démunis et font face. Ah, l'espérance j'vous l'disais !
Figurez-vous que le "Paris Normandie" de vendredi dernier a consacré un article à un projet fou ! Si, si !
Une association "Entreprendre pour Apprendre" met en place des mini entreprises dans les collèges et lycées de la région. Le but du jeu : faire connaître aux élèves les joyeusetés économiques du monde de l'entreprise. Rien que ça !
Evidemment, depuis le temps que vous me connaissez, vous vous doutez bien que je suis allée y voir de plus près.
Alors, l'assoce "Entreprendre pour apprendre", c'est un truc national, mais aussi affilié à un machin européen, en partenariat avec la Caisse des Dépôts, Addeco, la boîte d'intérim, le Medef, la Macif, Gaz de France... etc , etc, vous voyez rien que du beau linge bien amidonné- bétonné.
Il faut payer pour participer au projet "mini entreprise", mais bon, je l'ai dit il y a des lustres et c'est toujours valable "C'est terriblement citoyen de casquer " .
Ensuite, " Roule ma poule" , les gamins ils font tout comme les grands au boulot. Tellement pareil que c'en est désespérant ! Ainsi il y a UN PDG élève, et UNE secrétaire élève (c'est écrit !)... comme quoi les schémas se transmettent bien. Il y a aussi des salariés qui seront évidemment moins rémunérés que le patron et les cadres.... ce qui augure d'une belle ambiance dans la classe, enfin, hein ? C'est comme dans la vie en entreprise !
Et on continue : constitution d'un capital de départ, donc vente d'actions.... ça vous rappelle rien ?
Et puis, comme dans toute entreprise, il faut produire.
Et c'est parti ! Conception d'un produit, étude de marché, questionnaires auprès du public.... Stop !
Moi, je dis, faudrait savoir !
D'un côté, on nous bassine avec le Développement Durable, les gadgets en plastique qu'il faut boycotter, éviter parce que ça sert à rien, et tout et tout, et puis là, les produits envisagés pour la mini entreprise, ce sont justement des gadgets, des petites merdouilles en plastique dont évidemment, on pourrait se passer, mais qui dans ce cadre deviennent sublimes parce que le fruit de la créativité des élèves.
Le développement durable est-il biodégradable dans la mini entreprise ?
Bon, enfin, les mômes ils vont entreprendre pour apprendre. Je sais pas si les actions seront cotées en bourse, juste pour faire semblant, s'il y aura des courtiers déprimés, des Kerviel en herbe, des parachutes dorés ... et un Etat pour racheter le tout si ça va mal.
Comme dans la vraie vie quoi !
Décidément, on vit une époque formidable, la déontologie fait rage !
Les dessous chics et chocs de Pandora :
Je ne me suis pas trop fatiguée cette fois.
Vous connaissez mon amour immodéré pour Alain Bashung, alors, il fallait vous y attendre.
Mmmmmh ! A l'orée de ses lèvres.... Ben oui, j'aime Bashung , je le confesse !
Allez, Boujou,
Pandora